Posted by on 30 avril 2020

Contemplatif

Un clip tourné par Luc Flohr

J’ai toujours eu une certaine facilité pour m’évader dans mes pensées. Au cours de repas bruyants, de réunions trop animées, un coup d’œil sur « un coin de tapisserie » suffit à m’échapper, transporté par mon imagination vers de lointains rivages heureux…

Entre une ode à l’oisiveté et une invitation à méditer, cette chanson décrit cette bulle de bien-être où le regard précède la pensée.

Dans l’art, la contemplation permet d’observer certaines réalités avec l’esprit pour rapprocher son âme de la nature. Dans la religion, l’état contemplatif offre à l’âme une proximité avec Dieu. Les deux ne sont peut-être pas très éloignés en ce qui me concerne : une création pose la question de son Créateur. Et, dans le privilège du silence, la vie ne semble-t-elle pas encore plus fugace face à l’immensité de l’univers ?

« Savez-vous ce que demain vous réserve ? Qu’est-ce que votre vie ? Une brume légère, visible quelques instants et qui se dissipe bien vite » (La Bible, épître de Jacques 4:14)

CONTEMPLATIF

Dans ce festin où tout résonne
Comme une fresque italienne
Où les ardeurs, les ferveurs se déchaînent
Dans le bruit monotone
Sous mes doigts qui se prisment, un coin de tapisserie
Teinté d’Apocalypse
Jusqu’aux reflets de l’eau qui dansent au plafond
Dans lesquels je m’éclipse

Sur l’autel de la nature humaine
Je sacrifie des heures innocentes
Fugitif, admiratif
Je suis un contemplatif
Cette vie n’est qu’un souffle, qu’une illusion
Léger brouillard matinal
Le temps de se dissiper
De partir… en fumée

Loin des verbes qui s’entrechoquent
Je donne au silence un prix d’or
Au fond de l’œil naît la beauté
Du moindre détail la vérité

Sur l’autel de la nature humaine
Je sacrifie des heures innocentes
Loin des astreignants impératifs
Je suis un contemplatif
Ce monde est un temple où l’on oublie
Trop souvent de célébrer
La grandeur et la beauté
Des créatures et de… leur Créateur

Le soir, en reposant les yeux
Je te regarde, je te frôle
Pour s’il le faut remonter un peu
Le drap sur ton épaule


Jean Jacques Cristofari – basse
Valéry Lacroix – batterie
Fred Flohr – piano, guitare fretless, voix

Mixage: Cris Perez
Mastering: Michael Vail Blum, Titan Recording L.A.

Extrait de l’album « Né de la dernière pluie » (2015)

© 2019 Flohr CPV

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